Lier colocalisation et coproduction

Humeur n° -
Dimanche 01 Janvier 2012 - Jean-Louis Levet
Jean-Louis Levet
Tout en se situant au niveau européen, il est important de préciser que la spécialisation industrielle de l’UE en général (bien que dépendante essentiellement de celles de la France et de l’Allemagne), correspond aux besoins des économies de la rive sud de la Méditerranée : énergie, industrie agroalimentaire, biens d’équipement, industrie automobile, industrie pharmaceutique, chimie fine, traitement de l’eau, ingenierie, BTP, ­services aux entreprises (logistique, maintenance, SSII, etc.) et TIC; donc à leurs besoins actuels (santé, logement, mobilité, eau, infrastructures matérielles et immatérielles, etc.). Les investissements de l’UE dans les activités d’avenir comme le numérique, les nanotechnologies, les biotechnologies, les énergies renouvelables, peuvent être utiles à ces pays dans une perspective de long terme et toujours dans une logique partenariale.

Les points forts de la spécialisation européenne peuvent ainsi constituer un creuset au sein du duquel peuvent être identifiées, de part et d’autre, les filières industrielles à construire pouvant faire l’objet de partenariats sur la longue durée.

Dans ces perspectives, la colocalisation revient à de la coproduction, associant, tant au Nord qu’au Sud, les entreprises des pays concernés. Il faut donc bien lier colocalisation et coproduction. La proximité géographique et culturelle que représente l’appartenance à une même région favorise cette interaction, les circuits courts, l’intercompréhension et la confiance qui sont la base de ce nouveau partenariat productif.


Jean-Louis Levet, Économiste.
Partagez cet article
Imprimer Envoyer par mail